La dépression saisonnière, comment s'en défaire ?
La dépression saisonnière, comment s'en défaire ?

La dépression saisonnière, comment s'en défaire ?

logo luminotherapie

La dépression saisonnière

La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier (TAS), est une dépression induite par la diminution de l’intensité lumineuse extérieure. Elle se manifeste donc essentiellement en automne ou en hiver.

D’un point de vue médical, on parle de dépression saisonnière lorsque des symptômes apparaissent chaque année à la même période, pendant au moins 2 années consécutives et persistent jusqu’à l’arrivée du printemps et l’augmentation de l’intensité lumineuse extérieure.

En hiver, les journées sont plus courtes et la luminosité plus faible. Une journée d’été ensoleillée peut parfaitement être mesurée à 100 000 lux (unité de mesure de la luminosité) alors qu’on arrive tout juste à 2000 lux pour une journée d’hiver plutôt nuageuse.

Degrés de luminosité : quelques repères...

  • Journée d’été ensoleillée : de 50 000 à 130 000 lux ;
  • Journée d’hiver ensoleillée : de 2 000 à 20 000 lux ;
  • À l’intérieur d’une maison : de 100 à 500 lux ;
  • Dans un bureau bien éclairé : de 400 à 1 000 lux.

En 1984, c’est le docteur Norman E.Rosenthal, chercheur au National Institut of Mental Health qui a été le premier à démontrer le lien entre lumière et dépression. Il a participé à la définition médicale de la dépression saisonnière. En constatant que l’exposition à une lumière artificielle particulière pouvait améliorer la condition des personnes souffrant de symptômes dépressifs pendant la saison hivernale, il a ainsi démontré le rôle joué par la luminosité sur l’horloge biologique interne et l’humeur.

Quels en sont les symptômes ?

On peut observer un certain nombre de symptômes caractéristiques de la dépression saisonnière :

  • Irritabilité et humeur maussade tout au long de la journée,
  • Etat de fatigue chronique, somnolence en journée et difficulté à se lever le matin
  • Perte d’intérêt et manque d’initiative
  • Manque de concentration
  • Impression d’être au ralenti ou au contraire agité
  • Besoin important de sommeil
  • Baisse de productivité au travail ou dans les études
  • Baisse de la libido

 En réponse à ces états, l’individu peut parfois adopter des comportements compensatoires en consommant plus d’alcool ou en succombant à des envies incontrôlables d’aliments sucrés. Ces dérives entrainent souvent une prise de poids. Les symptômes disparaissent progressivement au printemps ou lors d’un voyage sous le soleil.

 Quand commence la dépression saisonnière 

 A partir d’octobre et jusqu’à fin mars, mais plus particulièrement en novembre, décembre et janvier. Elle se manifeste quand la luminosité extérieure diminue, en automne-hiver.

Comment la vaincre ?

 Comme la dépression saisonnière fait suite à un manque de lumière, il suffit généralement de combler ce manque pour retrouver toute son énergie.

Même si passer beaucoup de temps à l‘extérieur pourrait paraitre une bonne solution, cela est généralement insuffisant compte tenu de la faible intensité des rayons du soleil en automne-hiver

Largement reconnu pour traiter les symptômes de la dépression saisonnière, la luminothérapie, forme de photothérapie (thérapie qui utilise la lumière), consiste à s'exposer quotidiennement, à heure fixe, à une lumière blanche de forte intensité.

On recommande une exposition d’environ 30 minutes par jour à une lampe dont l’intensité lumineuse est de 10 000 lux ou 480 nanomètres. Le matin reste le moment de la journée le plus propice pour un résultat optimal.

De nombreuses études confirment l’efficacité de la luminothérapie chez la majorité des gens qui l’essaient.

En général, un effet sur les symptômes se fait sentir dès 2 à 4 jours de pratique, mais 4 semaines d’utilisation sont souvent nécessaires avant d’observer une amélioration nette et des changements biologiques mesurables.

Idéalement, le traitement débute dès septembre ou octobre et se poursuit jusqu’au printemps.

 Pourquoi utiliser une lampe de luminothérapie ?

 Afin d’obtenir une efficacité optimale, la luminothérapie doit se pratiquer avec une lampe spécialement conçue à cet effet. Une intensité de 10 000 lux ou une longueur d’onde de 480 nanomètres  à 30 cm est nécessaire pour obtenir l’effet escompté. Sur le marché, il existe de nombreuses lampes bien moins couteuses mais par conséquent bien moins puissantes.  Pour une lampe qui affiche 2000 lux, le temps d’exposition sera multiplié par 5 donc 2h30 d’exposition par jour.

Autre point tout aussi important, il faut s’assurer que la lampe émette un spectre lumineux complet exempt de tout rayon nocif. Un produit arborant la norme IEC62471 vous rassurera sur ce point.

Dans l’idéal, la source de lumière doit être placée à la hauteur des yeux, à une distance de 30 cm à 60 cm. Il n’est pas nécessaire de regarder la lumière, elle doit seulement se situer dans le champ visuel.

Une nouvelle génération de lampes portatives, sous forme de lunettes sont arrivées sur le marché il, y a quelques années.  Elles émettent uniquement une lumière bleue cyan, qui se situe à une longueur d’onde d’environ 480 nanomètres. Selon certaines études, c’est principalement ce spectre de lumière qui agit sur les hormones du cycle circadien. Compactes, légères et nomades, les lunettes de luminothérapie sont parfaites pour les personnes qui voyagent beaucoup ou celles qui souhaitent continuer leurs activités habituelles tout en réalisant leur séance de luminothérapie.